Attention Urgent : Messe à Montesquieu 16 Décembre

Noël
Les chrétiens se préparent à fêter la naissance du Christ. Comme chaque année, les églises seront pleines. Ce soir de Noël, en effet, beaucoup de français aiment venir à cette messe si particulière au coeur de la nuit, même s’ils ne sont plus des pratiquants habituels.
Il y a une part de nostalgie, sans doute : devant la crèche, chacun retrouve un peu de son coeur d’enfant. Il y a aussi l’attachement à une tradition et à un héritage spirituel : Noël ne serait pas vraiment Noël si on réduisait cette fête aux cadeaux, au foie gras ou aux huîtres… Même les moins pratiquants, et peut-être même les moins croyants, pressentent la dimension spirituelle de cette nuit-là. C’est toujours émouvant pour un prêtre de voir les familles se rassembler dans l’église, toutes générations confondues et, le temps d’une messe, faire la paix, penser à ce qui les unit, prier les uns pour les autres. Il y a enfin un besoin d’Espérance. La vie est dure pour beaucoup. Les épreuves ne manquent pas dans nos familles. Les temps sont troublés.
On veut croire que la naissance de cet enfant, il y a 2000 ans, a changé quelque chose. Il n’a pas pu venir pour rien. On se dit que si son message était davantage connu et suivi, le monde irait mieux. On pense à nos défunts, on espère qu’ils sont avec lui. On se sent un peu plus proche d’eux. Comme si cet enfant nous réunissait par-delà la douleur de la séparation.
On espère que Dieu veille sur ce monde, sur nos familles, sur notre pays… le mal ne sera pas victorieux. C’est l’Amour qui aura le dernier mot. Cet enfant est venu pour cela. C’est le Prince de la Paix.
Dans les temps troublés qui sont les nôtres, l’église retrouve ce rôle de refuge et de soutien. On redécouvre l’Eglise comme une mère attentive, pleine de compassion pour ce monde si blessé. Dans un pays comme la France qui veut se réapproprier son identité, qui cherche ce qui peut le rassembler, l’Eglise a évidemment un rôle à jouer. Elle a l’expérience des drames surmontés ensemble. Elle sait la soif spirituelle au fond du coeur de chacun. Elle ne défend pas ses intérêts particuliers mais se met au service du bien commun. Son message de vérité se moque des modes de pensée. Elle est capable d’alerter, d’interpeller, sans jamais cesser d’encourager et de consoler. Les tentatives de certains pour la renvoyer dans ses sacristies, pour effacer de l’espace public tout rappel de sa présence, pour nier l’héritage et les racines chrétiennes de notre pays, en sont d’autant plus grotesques et pathétiques. Ils font en fait du mal à la France. Car c’est bien notre pays qui sera plus fragile si on le coupe de ses racines. L’Eglise n’a pas besoin de crèches de Noël visibles pour survivre, elle. Elle a 2000 ans derrière elle, et l’éternité devant ! Mais c’est bien la France qui a besoin de signes, de gestes, de paroles fortes pour se rappeler ce qu’elle est. C’est aussi pour cela qu’on priera ce soir de Noël dans nos églises de France.

L’abbé Christophe Kowalczyk- Curé 

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