Chapelle Notre-Dame de Tanya.

Datant du 14ème siècle, cette chapelle est située à quelques centaines de mètres au nord du castrum, centre du vieux village. Elle est bâtie sur une plate-forme, limitée au Sud par un ravin au fond duquel coule la rivière de Laroque. Entre le 17ème et le 18ème siècle, la nef est agrandie de huit mètres vers l’Ouest. Une sacristie est construite au nord-est contre l’abside centrale et l’absidiole, et deux bâtiments d’habitat domestique sont successivement accolés à la façade sur de l’église. Un portail est ouvert sur la façade ouest et la construction de l’actuelle tribune réalisée. Un retable en bois doré est installé dans l’abside centrale en 1776. Notre Dame de Tanya possède comme particularité majeure un chevet trilobé dont on ne trouve que quelques exemples dans les Pyrénées Orientales. Elle présente un plan à nef unique composé de trois travées matérialisées par des piliers Les ermites de la Confrérie de Notre-Dame de Tanya, reconnue par le Pape en 1740, jouent un rôle important dans la vie locale, jusqu’à la fermeture et la vente de l’ermitage après la Révolution française. L’agrandissement de la nef au 17ème ou 18ème siècle permettait de recevoir les pèlerins à l’occasion des fêtes champêtres et religieuses. En effet, divers chemins traversaient le terroir de Tanya, menant de Sorède à Villelongue, de San Sebastia ou Laroque jusqu’à Perpignan. L’ermitage accueillait également les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Les processions locales se déroulaient entre le centre du village de Laroque et l’ermitage. A la fin du 19ème siècle, le propriétaire fit restaurer l’église avant d’en faire don à la mairie de Laroque.