L’avortement, un droit fondamental ?

Après avoir inscrit la « liberté d’avorter » dans la Constitution française, le camp présidentiel se donne désormais l’ambition d’ajouter ce même droit à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. À ce titre, il est intéressant de voir le glissement qui s’est opéré sur les cinquante dernières années : d’exception, l’avortement, pudiquement appelé par les initiales IVG, est progressivement devenu en France un acte banal, puis, dans le discours des dirigeants français, « un droit inaliénable à disposer de son corps », avant donc de se transformer en droit sanctifié par la Constitution. Le tout s’est accompagné d’un allongement progressif du délai légal pour avorter, qui est passé en cinquante ans de 10 à 14 semaines à partir du début de la grossesse. En parallèle sont intervenues la suppression du délai de réflexion, la suppression du délit d’incitation à l’avortement, la création du délit d’entrave à l’avortement, etc.

Quelle que soit l’appellation élégante qu’on lui donne, l’avortement est un meurtre.

89 pays autorisent aujourd’hui l’avortement sur simple demande ou pour raisons socio-économiques, tandis que 112 pays ne l’autorisent que pour raisons de santé ou ne l’autorisent pas du tout.

La Russie bolchevique fut le premier pays dans l’histoire de l’humanité à autoriser l’avortement en 1920, tandis que la Yougoslavie communiste de Tito fut la première nation à inscrire un droit à l’avortement dans sa Constitution en 1974, la France n’étant que le deuxième pays à le faire.

Quant à l’avortement sur simple demande jusqu’au neuvième mois de la grossesse, qui est le prochain cheval de bataille des partisans de l’avortement dans l’Hexagone (comme on l’a vu avec les discussions autour de la loi Bioéthique, il y a quelques années, et maintenant à nouveau avec la constitutionnalisation du droit à l’avortement), il est aujourd’hui autorisé dans quelques pays seulement : la Corée du Nord, la Chine communiste, le Vietnam, le Canada et quelques États américains gouvernés par les démocrates. C’est aussi une revendication de l’OMS.

 La France progressiste, si fière d’avoir envoyé un « signal fort » au monde en constitutionnalisant le droit à l’avortement, sera donc en bonne compagnie dans les livres d’histoire…

Précisons qu’au niveau international, c’est depuis les années 1990 que le lobby pro-avortement s’efforce d’imposer un droit à l’avortement dans les textes de l’ONU sous l’appellation de « droits reproductifs et sexuels ». Ces droits reproductifs compris comme englobant le droit à l’avortement ne sont toutefois reconnus explicitement dans aucun traité international. Dans plusieurs résolutions adoptées ces dernières années, le Parlement européen prétend bien que ces « droits reproductifs » (ou encore « droits génésiques ») font partie des droits de l’homme reconnus internationalement : c’est tout simplement faux.

L’abbé Christophe Kowalczyk- Curé 

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