Vacances suite…
Le critère de bonnes vacances, c’est la joie. Or l’excès ne mène jamais à la joie. L’excitation, le « lâchage total »,
s’accompagne souvent d’un oubli de Dieu et de notre vie chrétienne.
L’intempérance (excès de boissons, de soirées prolongées, manque de sommeil, vulgarité, relations ambiguës) n’a jamais comblé personne. Si tous les efforts que vous avez faits pendant l’année, si toutes les vertus que vous avez fait grandir en vous, si tout cela est balayé dès la première semaine sur la plage ou entre amis, quel dommage ! Car alors nous ne trouverez pas la joie de vacances, mais un vide profond.
De bonnes vacances sont des vacances cohérentes avec ma vie intérieure de chrétien. Si ce n’est pas que cas, c’est peut-être parce que je considère Dieu et les choses de Dieu comme des obligations, qui disparaissent donc allègrement avec la liberté estivale… Mais Dieu n’est pas une obligation : Dieu, c’est ma joie, et cette joie va partout où je vais. Dieu est l’ami : les vacances ne sont-elles pas justement l’occasion de retrouver nos amis ?
Si les vacances nous semblent si désirables, n’est-ce pas parce qu’elles sont comme un avant-goût du Ciel ? Nous œuvrons, sur la terre, nous œuvrons sur nous même, nous peinons et nous travaillons : mais tout cela est orienté vers les seuls vraies vacances qui nous comblerons vraiment ; ce « camp de repos et de joie »[2], le lieu de la détente absolue, pour le corps et pour l’âme, ou notre être fatigué mais heureux, si heureux, pourra se reposer pour l’éternité : les vacances éternelles faites de joie et d’amitié, pour lesquelles, nous nous donnons rendez-vous dans la communion des saints.
L’abbé Christophe Kowalczyk- Curé