La parabole du débiteur.

« A ce propos, il en va du Royaume des Cieux comme d’un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. L’opération commencée, on lui en amena un qui devait dix mille talents. Cet homme n’ayant pas de quoi rendre, le maître donna l’ordre de le vendre, avec sa femme et ses enfants, et tous ses biens, et d’éteindre ainsi la dette. Le serviteur alors se jeta à ses pieds et il s’y tenait prosterné en disant « Consens-moi un délai, et je te rendrai tout ». Apitoyé, le maître de ce serviteur le relâcha et lui fit remettre sa dette. En sortant, ce serviteur rencontra un de ses compagnons, qui lui devait cent deniers ; il le prit à la gorge et le serrait à l’étrangler, en lui disant : « Rends tout ce que tu dois. Son compagnon alors se jeta à ses pieds et il le suppliait en disant : »Consens-moi un délai, et je te rendrai. » Mais l’autre n’y consentit pas ; au contraire, il s’en alla le faire jeter en prison, en attendant qu’il eût remboursé son dû. Ses compagnons, témoins de cette scène, en furent bien navrés, et ils allèrent raconter toute l’affaire à leur maître. Alors celui-ci le fit venir et lui dit : «  Serviteur méchant, toute cette somme que tu me devais, je t’en ai fait rezmise, parce que tu m’as supplié ; ne devais-tu pas , toi aussi, avoir pitié de ton compagnon comme j’ai eu pitié de toi ? » Et dans son courroux son maître le livra aux tortionnaires, en attendant qu’il eût remboursé tout son dû. C’est ainsi que vous traitera aussi mon Père céleste, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »   (Matthieu : 18/27)

« Les paraboles constituent sans aucun doute le cœur de la prédication de Jésus. Par –delà les changements intervenus dans les civilisations, elles ne cessent de nous toucher par leur fraîcheur et leur humanité…

« D’une part la parabole met à la portée de ceux qui écoutent et qui participent à la réflexion une réalité éloignée d’eux ; d’autre part, l’auditeur est lui-même mis en mouvement. La dynamique interne de la parabole, le fait que l’image choisie se transcende elle-même intérieurement, l’invitent à s’abandonner lui-même à cette dynamique, à dépasser son propre horizon, à apprendre à connaître et à comprendre ce qui lui était jusque-là inconnu. Mais cela signifie que la parabole requiert la participation active de celui qui apprend ; il doit lui-même assimiler le mouvement de la parabole et l’accompagner…

« La volonté de Jésus n’est pas de nous transmettre des connaissances abstraites quelconques. Il doit en premier lieu nous guider vers le mystère de Dieu, vers la lumière que nos yeux ne peuvent supporter et que nous fuyons pour cette raison…A travers les réalités de chaque jour, il veut nous montrer le fond véritable de toutes choses, et donc la vraie direction que nous devons prendre au quotidien pour être dans le droit chemin. Il nous montre Dieu, non pas un Dieu abstrait, mais le Dieu agissant qui entre dans notre vie et qui désire nous prendre par la main. A travers le quotidien, il nous montre qui nous sommes et donc ce que nous devons faire. Il nous transmet une connaissance exigeante, qui ne se limite pas à un savoir nouveau, mais une connaissance qui transforme notre vie. C’est une connaissance qui est offerte en don et qui nous dit : Dieu est en chemin vers toi. Mais c’est également une connaissance qui pose une exigence : aie la foi et laisse-toi guider par la foi. Aussi la possibilité du refus est-elle de la plus haute actualité, car la parabole est dépourvue de l’évidence dont nous avons besoin». (Benoît XVI- Jésus de Nazareth- Tome I page 207)

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